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Pour cet hommage à Poullart des Places,
une veillée de prière était organisée samedi 26 septembre à
Saint-Germain, église où fut baptisé le jeune Claude-François, puis la
Grand Messe Pontificale à la cathédrale dimanche 27, co-animée par la
Maîtrise de la cathédrale et la chorale interpeuple de Rennes
Église-en-Ille-et-Vilaine : Quel a été votre parcours chez les pères spiritains ?
Monseigneur Gabriel Mbilingui :
J’ai connu les spiritains dans une mission,
puis à l’âge de 11 ans j’ai intégré leur petit séminaire. Après des
études de philosophie et de théologie à Rome, je suis rentré en Angola
où j’ai été nommé recteur du séminaire spiritain, puis supérieur
provincial. En 1999, j’ai été nommé évêque du diocèse de Loena, et en
2006, archevêque
du diocèse de Lubango.
Qu’est-ce que les spiritains ont apporté à votre pays ?
En Angola, ils ont été les premiers missionnaires. Ils ont formé l’élite politique de notre pays, car les deux-tiers de la population ont été évangélisés par eux. Nous avons reçu d’eux la lumière de la foi et l’évangile. En fait, l’Angola a connu une deuxième évangélisation à partir de l’année 1866, date de leur arrivée dans le pays. Pendant un siècle, ils ont formé tous les prêtres Angolais et une partie des évêques.
Quels aspects du charisme spiritain sont importants pour vous ?
La simplicité de vie et la sollicitude envers les pauvres. Nous nous sommes tous désaltérés à la source des spiritains, même ceux qui ont choisi d’être prêtres diocésains.
Vous êtes en route pour le synode africain qui s’ouvrira dans quelques jours à Rome. Qu’attendez-vous de cette rencontre ?
Le thème choisi pour ce deuxième synode des évêques Africains me semble très judicieux au vu des problèmes qui agitent notre continent : « L’Église en Afrique, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ». Notre continent est miné par de multiples conflits, la plupart d’entre eux sont générés par les injustices et la lutte pour le pouvoir. Il est urgent d’avancer en vérité sur la voie de la démocratie.
Quel est l’impact de la parole de l’Église en Angola ?
En tant qu’Église nous devons prendre conscience de notre rôle. Nous sommes responsables de la formation de la conscience de nos fidèles, des hommes politiques, des éducateurs et des familles. Beaucoup d’états font confiance au travail de l’Église, nous devons en prendre conscience et en tirer parti pour la réconciliation. Les hommes et les femmes de demain sont dans nos mains.
Ces articles sont souvent extraits du bimensuel Eglise en Ille-et-vilaine... DEMANDEZ-NOUS UN N° GRATUIT !